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Le blog dj catch
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23 novembre 2008

Bienvenue Monsieur Obama

obamaE.F.G.H.

Avec son entrée en fonction en janvier, le président élu Barack Obama aura de nombreux défis devant lui, la politique étrangère n’étant pas le moindre. Les relations avec l’Europe de l’est présentent particulièrement de difficultés. Dix-sept ans après la fin de la guerre froide, les pays de l’Europe de l’est se retrouvent au centre des tensions entre les Etats-Unis et la Russie. 

La situation en Géorgie demeure précaire. George Bush avait accusé la Russie de ne pas respecter la souveraineté territoriale de la Georgie. Pour sa part, le premier ministre russe, Vladimir Poutine, accuse les américains d’avoir provoquer le conflit afin de permettre à leurs bateaux de pénétrer dans la mer Noire. Depuis longtemps, les États-Unis font pression pour que la Géorgie entre dans l’OTAN. La Russie s’inquiète de voir l’OTAN s’étendre jusqu’à ses frontières. D’ailleurs la France s’oppose à ce que la Géorgie joigne l’OTAN parce que l’équilibre entre la Russie et l’Europe en serait ébranlé. Le président Obama se rangera-t-il du côté de la France ou continuera-t-il de tenter de recruter les pays voisins de la Russie pour faire

partie de l’OTAN.

Si le recrutement de pays de l’Europe de l’est se poursuit, les conflits en Ukraine pourraient s’empirer et ce pays pourrait devenir la scène d’événements tels que l’on a vus en Géorgie. L’Ukraine veut se joindre à l’OTAN pour se protéger contre la Russie, mais la politique intérieure est extrêmement tendue avec une partie de la population qui a une allégeance à la Russie et une autre au monde occidental.

En effet, en 1954, le leader de l’Union soviétique de l’époque, Nikita Krouthev, fait cadeau à l’Ukraine de la Crimée. La Crimée est un territoire très convoité, puisqu’il représente l’accès à la Mer noire. Selon un accord entre la Russie et l’Ukraine, la flotte de la marine russe a accès au port de Sebastopol en Crimée jusqu’en 2017.

Par contre, le gouvernement ukrainien a imposé des limitations sur l’utilisation du port de Sebastopol par la flotte russe. Les navires de guerre russes doivent donner un avis de 72 heures et obtenir l’accord de Kiev pour entrer ou pour quitter le port de Sebastopol. Les russes maintiennent que ces limitations vont à l’encontre de l’accord. De plus, il est prévisible que la Russie refusera de renoncer à ce privilège malgré la fin de l’entente. La population de la Crimée est russe, loyale à la Russie et est prête à se battre pour défendre son territoire. Le reste de l’Ukraine craint la Russie et voudrait se joindre à l’OTAN pour se protéger contre la Russie. Selon Vladimir Pozner, l’ancien porte-parole de l’URSS auprès des média, l’OTAN est un organisme proaméricain et entièrement dépendant des Etats-Unis. Vu le potentiel explosif de la situation politique en Ukraine, les choix d’Obama auront des conséquences majeures pour l’Europe.

Les États-Unis veulent installer des bases anti-missiles en Pologne et en République tchèque, ce qui menace la Russie et provoque sa colère. Les américains maintiennent que les bases anti-missiles ont pour but de protéger l’Europe contre des attaques de pays tel que l’Iran. Par contre, la Russie ne croit ni à la menace de l’Iran, ni aux intentions généreuses des États-Unis. Vladimir Poutine menace de pointer ses missiles sur la Pologne si celle-ci reçoit les bases anti-missiles américaines sur son territoire. Vladimir Pozner souligne que les États-Unis réagiraient fortement si la Russie allait s’implanter au Mexique, par exemple alors, il compréhensible que la Russie menace de répliquer si les États-Unis s’installent dans les pays voisins, dans ses sphères d’intérêt.   

Les avis sont partagés à savoir si Obama annulera le projet des bases anti-missiles en Europe de l’est. Le professeur Andrew Pierre de l’Université de Georgetown croit qu’il est possible que le président élu Obama annule ce projet. Il souligne que le public américain n’est pas au courant du projet donc l’annuler ne rencontrerait pas nécessairement beaucoup d’opposition. Pour sa part, Vladimir Pozner, l’ancien porte-parole de l’URSS auprès des média, ne croit pas que le président Obama changera la direction des politiques étrangères du gouvernement américain en Europe.

La campagne électorale de Barack Obama a était fondée sur l’idée du changement et tous les espoirs sont permis. Il y aura pourtant beaucoup de pression des différents côtés du débat sur la position internationale des Etats-Unis. Il est à espérer que ses décisions se baseront sur une pensée plus globale que la position traditionnellement égocentrique américaine.

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