Pourquoi aller voir ailleurs

8- Cette semaine Stephen Harper a dévoilé son plan de durcir les lois contre les jeunes contrevenants. Entre autres,  l‘identité des auteurs de crimes graves âgés de 14 ans et plus ne seraient plus protégée. Au Québec cette loi s’appliquerait aux jeunes de 16 ans et plus. Les peines de prison seraient plus sévères.

Ces propos ont suscités de vivent réactions de la part des autres partis. Par exemple, Thomas Mulcair, le seul député NPD du Québec, soutient que par cette position, Stephen Harper tente de se rapprocher des gens de droite. Monsieur Mulcair affirme que cette proposition affectera négativement l’opinion publique, particulièrement au Québec. Le député néo-démocrate poursuit en disant qu’au Québec nous voulons un système qui récupère la jeunesse plutôt que de la mettre en prison.

Gilles Ducceppe lui aussi a saisi l’occasion pour s’en prendre au parti conservateur de Stephen Harper. Monsieur Ducceppe, dans son adresse aux étudiants de l’université de Montréal, a accusé le parti conservateur de ne pas prioriser l’éducation puisqu’il préférait les mettre en prison. De plus, le chef du bloc a affirmé que les mesures proposées auraient pour effet d’offrir de la chair fraîche aux prisonniers. Monsieur Harper s’est dit outré de ces allusions et a demandé des excuses.

Ducceppe a aussi accusé Harper de suivre le modèle américain. Bien que les liens établis par Ducceppe  entre les propos de Harper et les tueries de Dawson et de la polytechnique peuvent être exagérés. Il est vrai qu’en suivant les conseils de Harper, le Canada se rapproche de la politique américaine et selon les statistiques, des mesures plus sévères sont associées à un plus haut taux de criminalité. Le Canada a un taux d’homicide trois fois moins élevé que les Etats-Unis, il serait donc sage de bâtir sur les politiques canadiennes plutôt que d’emprunter la vision de nos voisins du sud